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Argent

Les monnaies à Cuba : quel argent en voyage ?

Entre USD, EUR, MLC et CUP, toujours pas d’unification

Auteur:
Stéphane Ferrux-Bigueur
Date de publication / actualisation:
7 octobre 2024

Les banques achètent désormais les devises, comme l’Euro mais aussi le Usd (dollar américain), à un taux de référence à ce même Usd. Elles échangent ainsi 120 Cup (pesos cubains) contre 1 Euro…

Les billets du Cup

Les dernières mesures officielles sur la monnaie à Cuba

Ces mesures permettent officiellement aux détenteurs de devises de faire le change en pesos cubains (Cup) au taux, par exemple pour l’euro, de 1 pour 120 dans les banques et dans les distributeurs de billets. Mais, dans la vie quotidienne des cubains tout comme lors du séjour d’un voyageur, ces mesures ont d’autres conséquences. L’argent et l’économie répondent à des paramètres difficilement contrôlables par l’Etat cubain. Voici ce qu’il faut savoir pour dépenser lors d’un voyage à Cuba.

Unification des monnaies toujours en cours

Le MLC et les devises (EURO, USD,...) circulent plus que jamais

Malheureusement, avoir des pesos cubains (Cup) ne résout pas tout, surtout pour les voyageurs en visite dans la grand île. D’autres monnaies et moyens de paiement sont nécessaires selon les types d’achats :

Comment acheter des Cup (pesos cubains) ?

A La Havane et dans toutes les villes touristiques :  Banques, Metropolitano, Bandec, mais aussi les points Cadeca spécialisés dans le change des devises.

- Au gichet, avec son passeport, on peut échanger des espèces en Euros ou autres devises (même Usd) contre des Cup en espèces.

- Au distributeur de billets, avec sa carte bancaire internationale (sauf émise par une banque américaine) on retire des Cup.

Limite de la somme remise de 80 000 Cup, soit environ 660 Euros. Si les clients souhaitent changer davantage, ils doivent remplir un bon de commande, car la banque demande un délai pour mise à disposition.

Pour les cubains : Possibilité de faire un virement directement à leur compte en Cup, avec moins de frais de commission.

Quel argent - et dans quelle monnaie - à prévoir pour voyager à Cuba ?

Payer le bon prix et avec les différentes monnaies de Cuba dépend du type de voyage et même du lieu de séjour à Cuba. Si le voyageur a programmé son séjour avec un professionnel, la majorité des services seront compris, il lui restera à régler sur place quelques restaurants et bars, les pourboires, le shopping, l’essence d’une voiture de location... En sachant que les prix à Cuba sont à peine inférieurs aux prix pratiqués en Europe, chacun saura calculer son budget en fonction de ses habitudes d’achats. Il faudra surtout tenir compte qu’une partie de ces dépenses se fera dans les boutiques d'Etat, payables par carte de crédit, et que les autres dépenses se feront dans des établissements privés, en espèces.

- Si le voyage est itinérant, que le programme sort des sentiers battus, qu’il va à la rencontre des populations et de la culture cubaine, probablement que la proportion des dépenses chez les privés, donc en espèces, sera bien supérieure à celle dans les services de l’Etat, payable quant à elle en MLC par carte de crédit.

- Si le voyage est plutôt à majorité balnéaire, dans de grands hôtels, la tendance des dépenses s’inversera et donnera l’avantage à la carte de crédit.

La monnaie des dépenses en espèces pour les services chez les privés

Officiellement seul le Cup (le peso cubain) est utilisable pour payer en espèces les prestations chez les privés (restaurants, bars, boutiques…), car les privés ne peuvent pas, pour le moment, faire payer par carte de crédit. Seulement avec un peso très fluctuant sur le marché parallèle, par rapport aux devises étrangères, les privés devraient appliquer des prix très variables, ce qui a pour conséquence une gestion très complexe. Pour se simplifier la vie - et ne pas avoir à refaire la carte des menus tous les jours - la plupart des établissements privés préfèrent être payé en devises, que ce soit l’euro, le dollar, le franc suisse, etc.

Il est donc conseillé de venir à Cuba avec des espèces en euros, en proportion et quantité suffisante par rapport à son type de séjour. Le professionnel qui organise le voyage est capable d’aider le voyageur à établir son budget “espèces” avant son départ.

Une fois sur place, le correspondant aidera le voyageur à changer ses devises à un taux correct, et en quantité correcte. Il est conseillé d’attendre une première rencontre et les explications du correspondant au lendemain de l’arrivée, et ne pas se précipiter sur les guichets de change de l’aéroport ou de l’hôtel dès la sortie de l’avion.

En conclusion

L'Etat tente par tous les moyens de récupérer des devises, mais même si le taux du Cup a été réévalué (1 pour 120) il reste très en dessous des réalités économiques. Dans ce contexte, ce sont donc les devises en espèces, comme l'Euro, qui sont les plus prisées à tous les niveaux d'échanges avec les cubains. Le marché parallèle a encore de belles perspectives. En effet, le Cup ne circule qu’en espèces, engendrant une manipulation complexe et coûteuse (billet papier souvent en rupture). Les services encaissant en Cup sont loin d’être majoritaires en nombre, les boutiques en MLC, par paiement en carte de crédit (1 MLC équivaut à 1 Usd), restant les plus courantes. Et finalement, les voyageurs qui réservent des services aux privés, restaurants, bars, logements, souvenirs… c’est-à-dire la majorité des services lorsqu’on est en voyage, ont la possibilité de payer, en amont bien sûr à leur agence de voyage, mais aussi une fois sur place, en s’adressant directement aux prestataires privés. Ceux-ci proposent de payer directement dans la devise du voyageur, c’est avantageux pour tout le monde, sauf peut-être pour l’économie cubaine officielle !


Cubanía

Cubanía s’efforce de retranscrire, que ce soit par l’image, le son, ou l’écrit, la vie quotidienne de La Havane et de Cuba à un public hétéroclite, curieux, intéressé, souvent non résidents. Toujours en dehors des grands débats politiques, économiques ou des thèmes couramment traités par les médias officiels, Cubanía souhaite au contraire faire témoigner les Cubains de tous les jours, la société dans son organisation actuelle, à travers des lieux, des traditions, des expressions culturelles parfois méconnues.

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