Le Pico Real del Turquino est le sommet le plus élevé de Cuba, culminant à 1974 mètres. Situé dans la Sierra Maestra, il attire les amateurs de randonnée qui souhaitent relever un défi sportif tout en profitant de paysages variés et remarquables. Deux principaux itinéraires permettent d’accéder à ce point culminant, offrant aux visiteurs une immersion dans une nature riche en biodiversité, au cœur des montagnes cubaines.
Le Pico Real del Turquino est le point culminant de Cuba, avec ses 1 974 mètres d’altitude, situé dans la chaîne montagneuse de la Sierra Maestra, à l’extrême sud-est de l’île. Cette région, connue pour sa topographie escarpée et ses forêts denses, occupe une place centrale dans l’histoire et la géographie naturelle de Cuba.
La Sierra Maestra s’étend sur environ 280 km de long et est un véritable sanctuaire de biodiversité. Elle abrite plus de la moitié des espèces végétales endémiques de Cuba, ce qui en fait un lieu privilégié pour les amateurs de nature. Parmi la flore présente, on retrouve des pins cubains, des fougères arborescentes, et plusieurs espèces rares protégées, tandis que la faune comprend diverses espèces d’oiseaux, reptiles et petits mammifères adaptés à ce milieu forestier d’altitude.
Le Pico Real del Turquino, avec son sommet souvent enveloppé de nuages et baigné d’une atmosphère fraîche, contraste avec la chaleur tropicale ambiante des basses terres. Son ascension ne demande pas seulement une bonne condition physique, mais aussi une immersion dans un environnement naturel préservé où la nature reprend ses droits.
Outre son intérêt naturel, la montagne a aussi une valeur culturelle et historique importante. Située dans la Sierra Maestra, cette chaîne a été le refuge et la base des forces rebelles pendant la Révolution cubaine. Le sommet porte un buste de José Martí, héros national cubain, rappelant l’importance du site dans l’identité locale.
Les deux itinéraires d’ascension, depuis El Alto del Naranjo (province de Granma) et Santiago de Cuba, offrent chacun une expérience différente : randonnée sur plusieurs jours avec nuit en refuge ou une journée plus sportive et directe, mais tous deux permettent d’admirer des paysages variés — cascades, rivières, forêts épaisses, sommets dégagés — et de traverser des zones parfois escarpées, renforçant le caractère sauvage de la découverte.
Il convient de préciser que du côté nord, le sentier d’El Alto del Naranjo s’étend sur environ 13 km et comporte deux campements clés : le camp « La Platica », situé à environ 800 mètres d’El Alto del Naranjo, à environ 1 000 mètres d’altitude, et « l’Aguada de Joaquín », situé plus haut sur le sentier à 1 364 mètres d’altitude, à près de 4 km du sommet. La dernière portion de ce trajet est la plus exigeante en raison du fort dénivelé concentré sur une courte distance, avec un dénivelé total d’environ +1 752 m / -1 317 m.
Par ailleurs, du côté sud, l’ascension depuis Santiago de Cuba débute à « Las Cuevas ». Ce parcours est beaucoup plus escarpé et court : en seulement 9,6 km, il conduit du niveau de la mer à 1 974 mètres, avec un dénivelé important de +2 020 m / -80 m. Au cours de cette montée se trouve le « Pico Cuba », le deuxième sommet le plus élevé de Cuba avec ses 1 955 mètres, où un campement était autrefois installé.
Pour ceux qui s’aventurent à gravir le Pico Real del Turquino, l’expérience va au-delà de la randonnée physique. Il s’agit aussi d’une rencontre avec l’histoire et les paysages cubains, à travers un parcours où la nature, la culture et le défi personnel se conjuguent.
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