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Réouverture du tourisme à Cuba après la crise du COVID

Le pays a-t-il pu reprendre son activité économique principale après la pandémie ?

Auteur:
Stéphane Ferrux-Bigueur
Date de publication:
28 septembre 2022

Retrouvez ici les informations officielles cubaines et françaises, diffusées dès octobre 2022, pour stimuler la reprise du tourisme à Cuba. Voyager dans l'île est sans contrainte depuis cette date, en respectant néanmoins les règles sanitaires qui font désormais partie de notre vie quotidienne.

Dès octobre 2022, sont diffusées les informations officielles

de la part du Gouvernement Cubain

Depuis la reprise du tourisme, fin octobre 2021, les objectifs continuent à augmenter lentement mais de manière constante et marquent une relance définitive du tourisme. Au centre de cette stratégie, le protocole sanitaire se veut moins contraignant. Voir « les nouvelles règles à suivre [...] ».

Pendant ces presque deux ans de pandémie, les chantiers d’hôtels n’ont pratiquement pas cessés et c’est aujourd’hui plus de 4 000 nouvelles chambres qui sont proposées sur la destination.

Le pays est entièrement vacciné depuis novembre 2021, incluant les enfants à partir de 2 ans, faisant de Cuba un des pays les mieux couverts par les vaccins, en Amérique Latine et dans le monde.
Extrait de Cuba Debate, espace officiel d'informations, du 19 octobre 2021.

Désormais, pour les voyageurs arrivant à Cuba, il est demandé la triple déclaration concentrée sur un seul document concernant l'immigration, la santé, et la douane. Elle se réalise 72 heures avant l'arrivée à Cuba, sur un formulaire en ligne, par tous les voyageurs y compris les enfants. Le document PDF avec son QR-code qui en sortira sera à présenter aux différents contrôles de l'aéroport.

 - Pour les personnes vaccinées, plus aucun test, ni pour entrer ni pour sortir de Cuba ne sont désormais demandés aux voyageurs.

 - Pour les NON vaccinés, il est nécessaire de présenter un test PCR négatif de maximum 72 heures pour entrer à Cuba. Celui-ci permettra de faire la déclaration sanitaire en ligne.

de la part du Gouvernement Français

A travers la page de l’ambassade de France à Cuba, sont diffusées toutes les informations analysées concernant la série des nouvelles mesures visant à faciliter l’entrée à Cuba et le déroulement des séjours annoncées officiellement par le gouvernement cubain.

Grâce à un bon contrôle du virus et une vaccination dépassant les 80 % de la population totale, Cuba est passé sur la liste  "verte" du classement français, c'est à dire des pays connaissant une circulation négligeable ou modérée du virus, en l’absence de variant préoccupant émergent. Se rendre dans un pays “vert”, lorsqu’on est vacciné, ne comporte ni contrainte particulière, ni motif impérieux pour entrer et sortir de France. 

A partir de février 2022, plus aucun test n’est demandé aux frontières françaises et suisses pour les vaccinés. Le Pass-sanitaire reste l'unique contrôle possible et non systématique. Seul les non vaccinés doivent présenter un test pour rentrer en France, mais ne sont soumis à aucun isolement.

* Les ressortissants des autres pays Européens sont invités à vérifier la politique imposée par leur propre pays, auprès du Ministère des Affaires Etrangères, ou de leurs ambassades installées à La Havane, ou encore auprès des compagnies aériennes. Celles-ci ayant été désignées pour la vérification des attestations de test au moment de l'emabarquement.

Les règles à suivre en 2022 pour voyager à Cuba

Cuba a repris progressivement ses opérations touristiques depuis le 15 novembre 2021. Le gouvernement a mis toutes les mesures en place pour proposer des voyages sans contrainte, mais toujours dans le respect des règles sanitaires, à peu près les mêmes que celles que nous connaissons dans la plupart des pays d’Europe.

72 heures avant de prendre l'avion :

À l'arrivée à Cuba :

A destination :

Qu’est-ce qui a changé à Cuba durant les années Covid ? 

Le tourisme comme priorité stratégique de l’économie cubaine

Le gouvernement ne l’avouera jamais, mais si on peut conclure une chose, c’est que Cuba est vraiment dépendant du tourisme. Le pays est tombé au plus bas lorsque les arrivées de voyageurs se sont complètement taris dans l’île. Les caisses de l’État sont vides, le carnet de rationnement est plus que jamais utiliser pour organiser une répartition équitable du peu de denrées encore disponibles. Des manifestations ont été organisées, un mouvement contestataire est né. Entre crise sanitaire mais aussi changements économiques, les Cubains n’ont pas eu le temps de s’ennuyer.

Le gouvernement a tout misé sur le tourisme pour la reprise économique du pays. C’est pour cette raison que tout a été préparé pour recevoir de nouveau les visiteurs, nouvelles infrastructures et maintenance de celles existantes, formations du personnel, mais surtout un plan de vaccination drastique, en commençant par les hospitaliers, comme dans le reste du monde, mais suivi de très près par les collaborateurs du tourisme, eux aussi prioritaire. On le sait maintenant, à Cuba, quand le tourisme va, tout va !

Cette ouverture, de longue date préparée, doit donner au gouvernement comme à la population, le ballon d’oxygène qui remettra le pays à flot. 

L’avis des professionnels du tourisme

L’engouement pour les destinations d’Amérique Latine en général n’est pas aussi net que pour le reste du monde. Mais c’est en train de changer, car le dynamisme de la destination passe forcément par la motivation des compagnies aériennes. Et elle est au rendez-vous. En plus de Air France et Iberia qui n’ont jamais interrompu leurs lignes entre l’Europe et La Havane pendant la crise, viendront s’ajouter Air Caraibe qui a annoncé sa reprise avec trois vols par semaines. D’autres compagnies assureront les connections avec l’Europe, depuis la Suisse, l’Allemagne... et même le Portugal, nouveau sur le marché, qui viendra enrichir les offres de vols jusqu’à Cuba.

Les agences qui proposent la destination savent qu’il faut tout d’abord rassurer les candidats au voyage. Après presque deux ans de reports, de changements, d’ouvertures et de fermetures des pays, le public est forcément un peu échaudé. C’est pour cette raison que certains professionnels proposent des voyages en garantissant la possibilité de les annuler ou de les reporter, sans frais et presque jusqu’au dernier moment. Cet argument paraît faire la différence, et pour le moins à l’avantage de renouer le contact. On parle de nouveau de voyage à Cuba, c’est le principal !

Une meilleure connexion Internet

Même si de plus en plus de maisons privées sont désormais équipées, internet est principalement disponible dans les hôtels et dans un nombre grandissant de lieux publics, bien souvent dans les parcs, mais également dans les 10 aéroports internationaux qui offrent une demie-heure de connexion gratuite. Cela permettra notamment de se connecter à l’arrivée pour montrer son Pass Sanitaire !

Le débit est relativement correct. Les Hôtels 5 étoiles, principalement des pôles balnéaires, sont équipés dans tous leurs espaces, de la plage à la réception en passant par les chambres. La connexion 4G est disponible dans la plupart des villes du pays. En campagne, il reste encore de nombreuses zones en 3G. Pour se connecter à ce réseau, le fournisseur d’accès des voyageurs, par exemple Orange, peut avoir un accord de rooming avec le seul fournisseur cubain, Etecsa (Cubacel). Dans ce cas, bien vérifier les tarifs, reçus par SMS dès l’arrivée.

Une seule monnaie, mais toujours deux moyens de paiement

La vraie monnaie, le Pesos Cubains

Même si Cuba a déclaré que le Peso Cubain était sa seule monnaie circulante, dans les faits, il existe toujours deux moyens de paiement distincts. Ils sont utilisés aujourd’hui par tous les visiteurs, se sont le Peso Cubain (CUP) et la Monnaie Librement Convertible (MLC). Le CUC ou Peso Convertible, mis en place dans les années 90 pour le tourisme, a quant à lui finalement disparu. 

Le Peso Cubain circule en espèces et possède une valeur constante – sur le marché régulier – de 120 CUP pour 1 Dollar Américain (USD), alors que le MLC est une monnaie seulement électronique qui ne permet les transactions que par carte de crédit, son taux officiel est de 1 MLC pour 1 USD.

Cartes bancaires / espèces

Les espèces circulant sont donc les Pesos Cubains. Rappelons ici que le paiement directement en devises (EUR, USD…) est théoriquement interdit à Cuba, même si largement pratiqué. Le Peso permet aux visiteurs de payer les restaurants « paladar », et plus généralement la majorité des services privés.

Les cartes bancaires, donc les paiement en MLC (équivalent du Dollar Américain), sont quant à elles utilisées pour les règlements dans la plupart des commerces d’État : restaurants, hôtels, magasins et les stations d’essence. Plus généralement, elles permettent de régler tous les services étiquetés en MLC. Le reçu lors du paiement indiquera qu’on vous a débité de la même somme en USD, et votre banque vous prélèvera dans la monnaie de votre compte bancaire, en appliquant sa propre commission.

Spéculation

Ces deux circuits de monnaies, indépendants mais parallèles, vont forcément créé des ponts entre eux, et donc générer une certaine valeur d’une monnaie par rapport à l’autre.

Les réformes monétaires, et plus généralement les changements entrepris dans l’économie cubaine, ont des conséquences palpables dans la vie quotidienne des Cubains. Notamment, la dualité entre le CUP et le MLC n’a pas fini de bouleverser les rapports dans la société et la santé économique de tout le pays. Entre des paiements en espèces très largement inscrits dans la culture cubaine et des paiements en carte de crédit posant le problème de la fiabilité technique, cette dualité provoque notamment une inflation chronique très sensible, puisque elle est induite directement par les Cubains eux-mêmes, entre ceux qui ont des MLC, donc accès aux devises, et ceux qui n’en n’ont pas. Pour cette raison, et alors que le taux officiel entre le Peso et le MLC est de 1 pour 120, il n’est pas rare de voir des échanges de 1 pour 165 (en perpétuelle évolution), taux spéculatifs qui se retrouvent inévitablement dans les prix des services. C’est ainsi qu’un Mojito peut atteindre 600 Pesos ce qui, entre 120 et 165 CUP fait varier ce Mojito entre 5,00 et 3,75 USD, certes une différence importante, mais qui permet quand même et dans tous les cas de boire des Mojitos moins chers qu'à Paris !

Face à une telle situation, on serait donc tenter de payer en Euros, en Francs ou avec toute autre devise, et ainsi d'éviter toute fluctuation de monnaie, souvent déstabilisante. Nous nous devons ici de conseiller d’éviter cette spéculation, d’abord parce que ces paiements en devises sont officiellement illégaux, et surtout parce que l’injection de devises dans le pays, lorsqu’on change ses Euros à la banque ou que l’on paye avec sa carte de crédit, permettra à terme de stabiliser ce Peso, et donc de stabiliser l’économie cubaine.

Dans la pratique cette politique est néanmoins très difficile à tenir. En effet, nombreux sont ceux et pas seulement les étrangers, qui payent en devise, encouragées par les mêmes commerçants et prestataires de services. Donc, et c’est souhaitable, les devises entrent, mais pas comme le voudrait le gouvernement à travers les banques, sinon directement injectées dans la nouvelle économie de marchée créer par les privés.

Plus de détails sur les informations nécessaires pour voyager à Cuba,
voir la rubrique, "Bon à Savoir" de Cubania ou sur les sites Internet des spécialistes de la destination.


Cubanía

Cubanía s’efforce de retranscrire, que ce soit par l’image, le son, ou l’écrit, la vie quotidienne de La Havane et de Cuba à un public hétéroclite, curieux, intéressé, souvent non résidents. Toujours en dehors des grands débats politiques, économiques ou des thèmes couramment traités par les médias officiels, Cubanía souhaite au contraire faire témoigner les Cubains de tous les jours, la société dans son organisation actuelle, à travers des lieux, des traditions, des expressions culturelles parfois méconnues.

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