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7 rues qui racontent l'histoire de La Havane

Les rues emblématiques de la capitale cubaine

Auteur:
Bryan Campbell
Date de publication:
9 octobre 2019

La Havane, qui fête 500 ans d’histoire, est pleine de contrastes qui feront l’admiration des passants, en dévoilant, au même temps, la culture locale. Pour bien déchiffrer les codes de la ville, découvrez l'histoire de ses rues...

Pour découvrir La Havane il faut rencontrer ses habitants et connaître leurs traditions, parcourir ses rues pour se distraire, dialoguer avec la ville et trouver des réponses aux innombrables interrogations qu’elle accumule. Les rues havanaises gardent leur authenticité et dévoilent la culture locale. Si vous êtes intéressé à déchiffrer les codes de la ville, voici quelques informations sur certaines rues incontournables. 

1) Paseo del Prado (Paseo de Martí)

C’est à El Prado où l’imaginaire colonial acquiert une plus grande dimension. À l’époque coloniale, cette promenade attirait de plus en plus l’attention de marquis, comtes, chevaliers et plébéiens. Elle rendait plus agréables les chaudes après-midi havanaises, dans une ville qui commençait à s’efforcer de reproduire l’opulence de certaines métropoles européennes.

En 1772, année où débute la construction de cette allée, La Havane, soucieuse d’assurer la défense, comptait plus d’églises et forteresses que de théâtres ou d’autres institutions culturelles. El Prado est devenu bientôt un espace consacré aux loisirs, un endroit pour voir et être vu. Aujourd’hui, suite à un processus de restauration, cette historique allée havanaise est en mesure d’accueillir un défilé de mode de la maison Chanel, le va-et-vient des visiteurs et l’activité des artisans, tout en gardant la fonctionnalité d’une artère très fréquentée.

Paseo del Prado

2) Calle Obispo (Rue Obispo)

La rue Obispo est l’une des rues havanaises qui, à partir de l’histoire de leurs noms, ont beaucoup à raconter. Certaines de ces rues portent le nom d’illustres évêques catholiques qui y ont élu domicile, alors que d’autres rendent hommage à des gouverneurs ou défenseurs des droits de l’île comme Weyler ou Pi Margall respectivement.

Dans un premier temps, la rue Obispo était destinée à accueillir des commerces. Elle comptait une porte qui donnait accès directement aux quartiers extramuros. Dans le temps, elle est devenue l’une des rues les plus vivantes de La Havane. Aujourd’hui, ce boulevard marchand, le plus fréquenté du centre historique, offre aux visiteurs toutes sortes d’attractions ambulantes.

Rue Obispo

3) Calle Reina (Avenida Bolívar)

La construction de la rue Reina, appelée souvent la reine de toutes les rues, avait pour but de faciliter l’accès à une autre importante avenue de la ville. Elle est un exemple de l’éclectisme caractéristique de l’architecture havanaise où les bâtiments coloniaux côtoient des édifications de style gothique ou Art déco.

Dans la première moitié du XXe siècle, cette rue, longue de onze blocs, accueillait un grand nombre d’établissements commerciaux. Elle demeure une artère indispensable dans la vie des Havanais.

Rue Reina à Centro Habana

4) La Rampa

Espace de référence dans l’histoire urbaine la plus récente de La Havane et reflet de périodes de prospérité économique, La Rampa, qui abrite d’importantes édifications, constitue un élément de transition entre le centre‑ville et le moderne quartier du Vedado.

Située à proximité du campus principal de l’université de La Havane et donnant sur le Malecón, cette rue très animée est un point de rencontre idéal pour les jeunes.

La Rampa, Vedado

5) Quinta Avenida (5ème Avenue)

Fruit naturel de l’expansion de La Havane vers l’ouest dans la première moitié du XXe siècle, cette avenue est la plus vaste et l’une des plus belles de La Havane. Remplie de symbolismes cachés par les artistes et les urbanistes qui ont participé à sa construction et entourée d’innombrables demeures, jardins et parcs harmonieusement placés, Quinta Avenida fait étalage d’une majesté typique.

Cette rue, dont sa fonctionnalité est à la hauteur de sa beauté, relie en un clin d’œil l’ouest de La Havane au centre-ville. À l’heure actuelle, elle accueille un grand nombre d’ambassades et bureaux commerciaux. 

5ème Avenue à Miramar

6) Callejón de Hamel (Ruelle de Hamel)

L’héritage de la culture africaine est inséparable de la vie de la ville. Les habitants, leurs rythmes, les couleurs et les histoires qui enrichissent l’imaginaire urbain occupent une place de choix dans une capitale qui, dans le cadre de son 500e anniversaire, n’oublie pas la contribution des Africains et leurs descendants.

Le Callejón de Hamel, situé dans le quartier de Cayo Hueso dans la municipalité de Centro Habana, et qui a fait l’objet d’un projet communautaire vers la fin du XXe siècle, fait honneur à cet héritage culturel.

Avec seulement 200 mètres de long et réservée aux piétons, cette ruelle rénovée par les voisins est devenue un centre culturel de référence. Les murs ont été transformés en galeries et les espaces communs en salles de danse et scènes de performance pour le grand plaisir des visiteurs.

Callejón de Hamel

7) Callejón de los Peluqueros (Ruelle des coiffeurs)

Avec sa rue pavée, sa riche histoire et ses beaux ornements, le Callejón de los Peluqueros pourrait être considéré comme un autre espace typique du centre historique de La Havane. Cependant, outre tous ces atouts, cette ruelle, située dans la communauté de Santo Ángel, se démarque par son modèle spécifique de développement.

Avec le soutien de projets communautaires et de petits commerces, le Callejón de los Peluqueros a donné, depuis près de 20 ans, une forte impulsion à l’art, au développement et à la culture locale moyennant l’entreprenariat économique et social.

Visiter cette petite et belle rue havanaise est une bonne occasion de jouir de nouvelles expériences culinaires et artistiques et de connaître le travail que réalisent des jeunes entrepreneurs cubains.

Callejón de los Peluqueros
traducteur:

Fernández-Reyes

Cubanía

Cubanía s’efforce de retranscrire, que ce soit par l’image, le son, ou l’écrit, la vie quotidienne de La Havane et de Cuba à un public hétéroclite, curieux, intéressé, souvent non résidents. Toujours en dehors des grands débats politiques, économiques ou des thèmes couramment traités par les médias officiels, Cubanía souhaite au contraire faire témoigner les Cubains de tous les jours, la société dans son organisation actuelle, à travers des lieux, des traditions, des expressions culturelles parfois méconnues.

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