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9 jeux pratiqués à Cuba

A quoi jouent les enfants cubains ?

Auteur:
Olivia Ameneiros
Date de publication:
31 juillet 2022

Jouer à Cuba est un divertissement partagé par grands et petits. C'est aussi une épreuve d'ingéniosité et d'imagination pour pallier la pénurie de technologies et de jouets sophistiqués. Traditionnels ou régionaux, les jeux, transmis de génération en génération font partie d'un imaginaire populaire inépuisable.

La liste de jeux, assez longue, varie selon les régions. Il y en a pour tous les âges et goûts. Tant et si bien que certains divertissements ingénieux font actuellement partie de pratiques sportives internationales alors que d’autres sont tellement complexes que même les adultes ne résistent pas à y participer.

1. La chivichana

Des "chivichanas" sur la rue Prado

Le plus populaire des jouets traditionnels de l’île. Artisanal à cent pour cent, il est, sans conteste, une invention authentiquement cubaine. L’engin, fabriqué avec des planches disposées en forme de carré monté sur plusieurs roues, est muni d’un levier de commande. Le conducteur audacieux s’y assoit et descend des rues escarpées. Autant il est intéressant de fabriquer cet engin, autant il est amusant de le partager avec des amis. Dans certaines zones rurales du pays, notamment montagneuses, la chivichana est employée habituellement comme moyen de transport. À Santiago de Cuba, par exemple, qui se caractérise par les collines escarpées et la pénurie de moyens de transport en commun, les habitants de la zone font appel aux chivichanas pour se déplacer ou transporter des marchandises.

2. Las bolas (les billes)

Également connues comme canicas ou chinatas, selon la zone de l’île. Bien qu’universelles, les billes constituent l’un des passe-temps préférés. Il s’agit de lancer une bille le plus près d’autres ou essayer que celle-ci entre dans des trous ouverts dans le sol ou la terre. Le plus émouvant, c’est le trophée : les billes de l’adversaire passent aux mains du gagnant.

3. El trompo (la toupie espagnole à ficelle)

Faite en plastique ou en bois, elle est munie d’une pointe en métal. Pour la mettre en rotation, une ficelle est enroulée autour de l’objet, le but étant de lancer la toupie, qu’elle tombe par terre et commence à tourner. Le gagnant est celui dont la toupie tourne le plus longtemps possible.

4. Los yaquis (les osselets)

Préféré par les filles, ce passe-temps est pratiqué lors de la récréation ou pendant des après-midi en famille. Le jeu comporte douze osselets et une balle en caoutchouc ou en plastique. Il faut tout d’abord lancer la balle et ramasser, avant qu’elle ne touche le sol, le plus grand nombre d’osselets avec une main. D’abord, deux osselets à chaque fois, augmentant graduellement le nombre. Un défi supplémentaire : ramasser en même temps tous les osselets et la balle. Pour complexifier le jeu, d’autres techniques exigent la réalisation de mouvements avec les mains avant de ramasser les osselets.

5. El papalote (le cerf-volant)

Un cerf-volant fait maison , dit "papalote"

Selon les types, les couleurs et les dimensions, on peut distinguer plusieurs modèles : chiringas, cometas, papalotes ou coroneles. Cet objet, fait à la main, est constitué de baguettes très fines de bois recouvertes de papier. Une corde de plusieurs mètres de longueur est attachée à une pointe. Il suffit de le tirer face au vent et… le laisser voler. Pour beaucoup d’enfants cubains, le processus de fabrication et l'envol des cerfs-volants a atteint le rang d’art.

6. Las cuatro esquinas (les quatre coins)

Ce jeu peut être pratiqué n’importe où, que ce soit une cour, une rue ou un parc. C’est une version simple et urbaine du baseball. Conditions requises : quatre joueurs par équipe et un carré dessiné sur le sol. Les participants, qui doivent parcourir les bases en marchant ne peuvent utiliser que leurs mains pour frapper les balles (faites en caoutchouc ou en étoffe), qui doivent tomber le plus près possible du tracé. Vu la popularité des quatre coins, la Fédération internationale de baseball (IBAF) a lancé le Baseball 5, une variante du jeu cubain Cuatro esquinas.

7. El pón (la marelle)

Connue aussi comme chapata, palet, rayuela ou peregrina. Neuf cases numérotées du 1 au 9 sont dessinées sur le sol. Les numéros 3, 6 et 9 occupent l’espace de deux cases. Un jeton est lancé dans l’une des cases, tout en évitant que celui-ci ne tombe en dehors des lignes du tracé. Les joueurs progressent alors dans les différentes cases à cloche-pied et ramassent le jeton, veillant toujours à garder l’équilibre pendant le parcours. Ce jeu, l’un des plus difficiles, est préféré par les filles.

8. La carrera de sacos (la course en sac)

Ce jeu, devenu très populaire dans les campagnes cubaines, n’est qu’une épreuve de vitesse où les concurrents, dont les jambes sont enfermées dans un sac, s’efforcent d’avancer en sautant jusqu’à la ligne d’arrivée. Il peut être pratiqué soit individuellement, soit en couple.

9. Poner la cola al burro (coller la queue de l’âne)

Le jeu est souvent pratiqué pendant les après-midi libres ou lors des fêtes d’anniversaire. Pour jouer, un carton est placé au mur sur lequel est dessiné un âne sans queue. Les yeux bandés, chaque enfant essayera de coller la queue le plus près de la cible. Pour motiver la compétition, on fait tourner le concurrent sur lui-même deux fois pour le désorienter. Les autres enfants l’aident à trouver le bon endroit ; s’il est près de la cible tous crient « chaud, chaud », autrement « froid, froid ».

traducteur:

Fernández-Reyes

Cubanía

Cubanía s’efforce de retranscrire, que ce soit par l’image, le son, ou l’écrit, la vie quotidienne de La Havane et de Cuba à un public hétéroclite, curieux, intéressé, souvent non résidents. Toujours en dehors des grands débats politiques, économiques ou des thèmes couramment traités par les médias officiels, Cubanía souhaite au contraire faire témoigner les Cubains de tous les jours, la société dans son organisation actuelle, à travers des lieux, des traditions, des expressions culturelles parfois méconnues.

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